J'étais un peu en panne d'idée hier soir, voilà ce qui arrive quand on fait ses articles au fur et à mesure.
En retournant dans mes documents, j'ai retrouvé ces photos de la place Collignon mais surtout de son Hôtel de Ville (où je me suis mariée d'ailleurs....)
La vue que l'on a en arrivant d'une petite rue qui jouxte l'Hôtel de Ville, est déjà impressionnante.
Construit sur les plans de Jules VanYsendijk, au lieu dit "Den berg van de Krumme Trien", selon un style très italo-flamand (copié donc sur le XVIIe), il fut inauguré le 21 juillet, date de notre fête nationale, 1887, par le roi Léopold II himself.
Détruit, comme souvent, par un incendie probablement criminel, il fut reconstruit d'après le travail du fils de l'architecte, Maurice. Il agrandit la superficie de l'édifice en prenant sur le terrain arrière qui servait alors aux kermesses. Il fut ré inauguré pendant la première guerre mondiale.
Comme souvent, je me promène en semaine, il était particulièrement difficile de contrer le flux des voitures pour prendre une photo, en entier, de face, j'ai donc décomposé.
On peut voir à droite et à gauche du porches, deux magnifiques luminaires attenant aux bâtiment (donc... pas sur pieds lol)
J'aime beaucoup ce bâtiment, j'avais d'ailleurs refusé de me domicilier à Evere pour pouvoir me marier dans ce superbe bâtiment. Contrairement à ce qu'on peut trouver à Leuven/Louvain, il est moins dentelé, moins kitch, et plus de pierres rouges (inexistantes quasiment à Louvain par exemple)
Pour voir la splendeur intérieur de ce bâtiment, cliquez ICI!
Devant l'hôtel de ville, un rond point bien fleuri, où ne se trouve plus l'âne, emblème, ou plutôt un des emblèmes de Schaerbeek.
Photo prise du site officiel de Schaerbeek.
Vous pouvez en voir d'autres sur cette page destinée à Colignou, l'âne de Schaerbeek.
L'âne venu d'Orient, apparait dans cette commune vers 1100. C'est le Duc de Brabant qui prenant les habitants en pitié, ils devaient porter les sacs de grains sur leur dos, les autorisa à utiliser les ânes pour rentrer dans Bruxelles (il y avait tout de même un mur d'enceinte et la commune se trouvait à trois kilomètres, vous imaginez le parcours....) pour vendre leurs grains, leur farines (qui étaient moulues en partie dans le moulin d'Evere dont je vous ai déjà parlé)
La commune étant essentiellement maraîchère à l'époque, on voyait, les jours de marchés, des convois d'ânes emprunter la rue Royale Sainte Marie (je vous la montrait avec mes fourches lol), et rejoindre Bruxelles.
Le lien entre les ânes et Schaerbeek fut vite fait et on l'appelle, ou on l'appellait, en riant, la cité des ânes. Avec bien sûr un petit côté péjoratif....
Il est donc courant de le voir, un peu partout, comme au musée de la bière, associé à l'autre emblème de la commune, la cerise, immangeable, plus surette que la cerise du nord mais qui servait à alimenter les brasseries pour faire la kriek!
Ou ici, en rue, en levant les yeux, une enseigne associant les deux!
J'ai un peu digressé, mais revenons un temps à la place Collignon, où se trouve sur la droite de l'Hôtel de ville, cette maison devenue médicale, avec la fontaine du peintre Alfred Verwée.
Relief à la mémoire du peintre paysagiste et animalier
Alfred Verwée (1838 - 1895), citoyen de Schaerbeek.
Son profil et sa palette de peintre.
Une femme robuste incarnant la Flandre.
Un bœuf rappelant ceux qui avaient inspiré l'artiste.
Sculpteur : Charles Van der Stappen.
(Hôtel communal de Schaerbeek, guides CFC, p 45)
Dos à l'Hôtel de Ville, le pourtour de la place a gardé l'essentiel de son architecture. Maisons étroites, élancées, en pointes.
Voilà, la commune où j'ai habité longtemps, que je traverse souvent, j'ai pris le temps de lui rendre hommage une xième fois, le manque d'inspiration m'a bien guidée!
Bonne matinée à toutes et une bonne kriek?
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