Titre : L'Arrache-coeur
Auteur : Boris Vian
Edition : Livre de poche (256pages) 1962
Genre : Roman
Prix : .... trouvé dans ma bibliothèque!
Histoire : Jacquemort, psychiatre, se retrouve dans un étrange village. Il y est accueilli, si on peut dire çà, dans une famille particulière. Après une grossesse, Clémentine est prête à accoucher et Jacquemort va l'aider, quoique ce ne soit pas sa spécialité. Célementine se retrouve à la tête d'une fratrie faite de trumaux, trois garçons. Jacquemort envoyé au village pour commander les lits des petits garçons. Il découvre alors, une foire aux vieux, un forgeron quelque peu étrange, sans parler de l'ébéniste qui laisse "crever" un apprenti! Un village où on prend les animaux en auto-stop mais où on laisse mourir ses enfants.
Il découvre aussi La Gloïre, l'homme qui navigue sur sa barque, à retrouver ce que les villageois jettent dans la rivière, et à devoir les prendre entre ses dents, pour digérer la honte du village.
Que dire de ce curé pour qui la religion est un luxe, qui à force de toiser ses ouailles, se fait envoyer les chaises à la figure. Qui simule un match de boxe où il est partie prenante!
Quand au héros, ou anti héros, son rêve est de psychanalyser, mais voilà personne ne s'y frotte, il parvient toutefois à psychanalyser..........un chat et prend une partie de sa personnalité. Le village commence à déteindre sur Jacquemort..........
Critique : Dernier roman écrit par Boris Vian. Même si l'on est loin du fantastique, par contre quelque peu surréaliste. Entre poésie, non sens, humour parfois, jouant sur les mots, ce roman est étrange et révoltant. Pas par son écriture mais par le sujet. Boris Vian reprend les travers de la société, et les ridiculise. Ce livre date de 1962 et est précurseur du devenu de celle-ci!
A lire, l'absurdité de l'éducation des trois garçons, la préservation abusive de leur liberté, leur pouvoir, tout cela est impressionnant et sans doute dû, en partie, à l'attention abusive de sa mère, qui voulant le préserver de la maladie (du RAA) ne pourra toutefois pas empêcher son décès, d'une crise cardiaque, à l'âge de 39ans après avoir vu la première du film tiré de "J'irai cracher sur vos tombes"
J'ai aimé ces phrases :
Qu’une chose aussi inutile que la souffrance puisse donner des droits quels qu’ils soient, à qui que ce soit, sur quoi que ce soit.
Mais elle seule (la mère des enfants) laissait pourrir tous ces rebuts (de nourriture). Les enfants méritaient bien ce sacrifice – et plus c’était affreux, plus cela sentait mauvais, plus elle avait l’impression de consolider son amour pour eux, de le confirmer, comme si des tourments qu’elle s'infligeait pouvait naître quelque chose de plus pur et de plus vrai.
On en sort pas indemne de ce livre....
Lu, pour J'aime les classiques, mené par Carabistouilles de Marie.
Bonne journée!
Bonne journée!