Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d'un arbre (L'épicéa, arbre de l'enfantement), le jour du 24 décembre, puisqu'on considérait ce jour comme la renaissance du soleil. Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l'épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d'hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé.
En encore le temps, on s'aperçoit que la décoration du sapin vient de l'adoration du dieu païen du Moyen-Orient Attis, plus connu sous le nom de Baal, l'époux d'Astarté. L'arbre serait né du sang d'Attis, lorsque ce dernier s'émascula. Cette tradition a rapport à l’ancien esprit de l’arbre. Le sapin est coupé et décoré avec de l'argent, de l’or et un emblème de la mort et de la renaissance d'Attis, avec une étoile à six pointes de son sacrifice à son sommet. Les Grecs adoraient le dieu Adonis, qui était semblable à Attis. Attis était symbolisé par un sapin que l'on adorait et qui était sacré pour lui.
La raison pour laquelle le sapin était considéré comme sacré vient du fait qu'il était vert en hiver quand les autres arbres avaient perdu leurs feuilles. Les emblèmes d'Attis, attachés au sapin, ont été associés aux symboles du soleil que l'on accrochait à son sommet et, ensuite, aux anges.
Les décorations de l'arbre de Noël sont facilement identifiées comme le soleil, la lune et les étoiles, représentés par des boules et des guirlandes. Toutefois, il semblerait que les premiers ancêtres du sapin de Noël étaient en fait des chênes, parce que cet arbre est un bon conducteur de la foudre. Toutefois, le sapin le remplacera, car il est plus abondant. À la fête du solstice d'hiver, les Grecs décoraient déjà ces chênes. Dans les villes romaines, des poteaux étaient couverts de branches pour l'occasionSur des mosaïques romaines en Tunisie, on peut voir le dieu grec portant un conifère. Chez les druides celtiques, on décorait aussi les arbres avec des pommes rouges-dorées symbolisant le feu sacré, la vie et la fécondité.
L'arbre sacré se retrouve dans la plupart des religions indo-européennes. Le mythe commun est que le feu du soleil ou des dieux est volé et donné aux hommes par le biais d'un serpent-éclair. Celui-ci mit feu à l'arbre de la connaissance donnant ainsi la conscience aux hommes. Ils perdent alors leur contact privilégié avec la Nature. Il en est de même pour l'arbre de la connaissance d'Adam et Eve à qui fut proposé le fruit défendu représenté par la pomme, après la tentation du serpent. Dans ces civilisations, des offrandes sont faites sur un arbre qu'on brûle, redonnant symboliquement le feu aux dieux. Le Buisson ardent dans la tradition biblique est aussi la manifestation de Jahvé (Dieu) qui prend la forme du feu.
Chez les peuples baltes et en Sibérie orientale, après une bonne chasse, les meilleurs morceaux sont accrochés en offrande sur un arbre que l'on brûle. Alors que dans certaines des premières tribus germaniques célébrant la tradition de Jul, l'on sacrifiait des animaux et des esclaves mâles en les accrochant aux branches des arbres. Plus tard, dans le Nord de l'Europe, la bûche de Jül était brûlée et les cendres conservées pour protéger la maison de la foudre et pour bénéficier de son pouvoir magique de fécondité.
En Scandinavie, les rois vikings sacrifiaient neuf mâles de chaque espèce dans des endroits sacrés, alors que les plus pauvres suspendaient des pommes, des pâtisseries et autres petites offrandes dans les branches. Il est probable que le sapin de Noël soit une continuation de cette tradition, faisant le parallèle entre Adam et Jésusnouvel Adam, et de rédempteur, venu effacer le péché originel dû au premier homme. La croix, nouvel arbre de vie, vient supplanter l'arbre d'Adam. qualifié de
L'Église chrétienne était réticente à la tradition du sapin de Noël, car elle l'associait au paganisme, mais elle renouvela sa symbolique en faisant, d'abord dans les pays germaniques, l'arbre de la naissance du rédempteur. Quand saint Boniface convertit les populations germaniques, le culte de l'arbre fut christianisé et fut admis peu à peu par l'Église au Moyen Âge et surtout rencontra un grand succès au XVIIIe siècle. Elle considéra aussi que les arbres à feuilles persistantes représentaient le renouveau de la vie. Cependant, les légendes médiévales se concentrent plutôt sur une miraculeuse « floraison » des arbres à Noël.Voilà, j'espère avoir quelque peu éclairé votre lanterne, à défaut de votre sapin!!!!!
Mais au moins vous savez maintenant pourquoi les étoiles, le soleil, le blé, sont parmi les garnitures préférées de nos sapins!
Bonne journée à vous toutes!!!!!!!!!!!!!!
Photos prises lors du marché de Noël à la Grand-Place et à la patinoire pour la deuxième photo!